La FEP-CFDT Bretagne est l'union régionale des 4 syndicats départementaux "enseignement privé". Ces 4 syndicats font partie des 51 syndicats appartenant à la fédération Formation et Enseignements Privés (FEP) de la CFDT.
Tous les personnels travaillant dans un établissement d’enseignement privé, sous contrat avec l'état ou hors contrat, du réseau confessionnel ou non, peuvent y adhérer.
Nous assurons la défense individuelle ou collective des intérêts liés aux professions. Nous développons l’information professionnelle ou interprofessionnelle auprès de nos adhérents. Nous intervenons dans diverses commissions.
Quelques retraités d'aujourd'hui ont construit la FEP-CFDT 22. Marcel Macé est de ceux-là. Les contrats d'association existaient depuis 1959 mais seulement à l'éducation nationale pas au ministére de l'agriculture. Les années post 1968 ont marqué l'entrée d'une nouvelle génération de militants dont Jean Pierre Lecomte qui deviendra secrétaire départemental inter pro. A l'époque nous militions beaucoup autour des questions interprofessionnelles plus que sur des mots d'ordre professionnels comme la prévoyance et la mutuelle. La gréve du Joint Français (1972) aura marqué les esprits au point de rapidement nous engager dans une réflexion sur une nationalisation de l'enseignement privé. Rencontres avec les syndicats du public et avec les partis politiques de gauche (PSU et PC trés présents) ont vite créé une rupture avec la CFTC mais aussi avec le SPELC qui défendent la loi Guermeur votée en 1977. Nous la combattons dans l'espoir d'aboutir à la nationalisation. Les années 80 marquent l'apogée de ce type de syndicalisme avant de voir la décrue massive des syndiqués suite à l'échec de la gauche en 1984 sur ce terrain.
Nous sommes les ardents défenseurs de la laîcité au sein même de l'enseignement catholique quand nous affichons notre attachement à une valeur parfois mise en cause aujourd'hui par certains mouvements à savoir la liberté de conscience. 1970-1990 c'est aussi la lutte pour défendre le droit de divorcer sans risque de licenciement, l'égalité homme-femme, lutte contre les stéréotypes masculins et féminins (aujourd'hui on dit théorie du genre!), le droit à la contraception et à l'IVG... L'homosexualité est encore clandestine comme l'euthanasie. Les sujets de société nous mobilisent déjà. Le syndicat FEP CFDT des cotes d'armor restera marqué par cette culture jusqu'à aujourd'hui.
La fin des années 80 connait un syndicat en sommeil suite à l'échec de 1984. Nous ne sommes pas devenus fonctionnaires. La grande manifestation de juin 1984 organisée par la droite et l'enseignement catholique aura raison de notre mot d'ordre. Quelques militants courageux gardent la maison qui va renaitre petit à petit. La section agricole (en droit privé ) va s'emparer de la nouvelle loi (loi Rocard) votée à l'unanimité qui instaure le contrat d'association pour l'enseignement agricole. Il faudra plus de cinq ans pour obtenir la signature du décret (François Guillaume, ministre RPR de l'agriculture s'y opposant).
Dans la foulée du contrat d'association accordé à l'agricole, la FEP éducation nationale va défendre l'idée d'un nouveau statut. Le statut deviendra le coeur de notre militantisme jusqu'en 2005 où est votée la loi Censi et en particulier le régime additionnel de retraite trés sérieusement raboté en 2013.
Une particularité dans la premier degré : nous nous battons contre le contrat simple en faveur du contrat d'association dans la logique qui est celle de la FEP.
Les personnels de droit privé peinent à se mobiliser pendant ce temps. Salaires, conditions de travail, mutuelle, prévoyance sont aprement négociés toutes ces années. La FNOGEC, les UDOGEC, la Commission paritaire régionale interconvention (CPRI) sont nos interlocuteurs réguliers. Une prime est gagnée à la fin des années 2000. Des manifestations sont organisées à Saint Brieuc, Rennes ou Paris pour peser sur les négociations. 2013 verra un gros clash entre les partenaires sociaux puique pendant quelques mois plusieurs écoles appliqueront le strict droit du travail.
2013 est sans doute une époque où la FEP-CFDT lutte pour défendre les droits de chaque salarié sans espoir d'un nouveau statut. Ne plus souffrir au travail, sortir de l'enseignement, muter là où chacun souhaite vivre, payer mieux les DA, parfois réflechir à un autre type d'enseignement plus égalitaire, mettre en place de nouveaux rhytmes colaires, penser la laicité sont au coeur de notre action. La défense des intéréts des individus autait-elle plus d'emprise que celle des avantages et changements collectifs ?