La FEP CFDT Bretagne a été reçue en Audience au Rectorat le 17 novembre 2016. La rencontre a permis de faire le tour de plusieurs questions. Il ressort de cet échange que l'enseignant est bien un employé de l'Etat.
La FEP CFDT BZH déplore que DA et suppléants demeurent les travailleurs pauvres de l’EC et réitère sa demande d’un corps de titulaires remplaçants.
Le Rectorat est conscient de la précarité de ces personnels mais dispose de peu de marge de manœuvre. La seule possibilité pour la résorber est l’intégration sur des statuts plus stables. La création d’un TZR privé n’est pas envisageable, selon le Secrétaire Général. Les textes régissant les DA et Suppléants sont sévères et obsolètes, reste au Rectorat de les aménager, à la marge, pour passer le MA2 à MA1 (en fonction des diplômes du maître, de son ancienneté). Seule, une volonté politique au niveau national fera avancer les choses dans ce domaine.
Le point d’étape établi par la FEP CFDT BZH fait état de difficultés en ce début d’année scolaire : les collègues sont débordés, stressés et déconcertés : Défaut d’accompagnement des collègues, manque de réponse de la part du corps des inspecteurs, Insatisfaction des journées de travail sur la réforme, flou autour du livret (choix d’un serveur privé/ LSU)
Bien consciente de la charge de travail, la doyenne des IPR rappelle qu’elle a rencontré les chefs d’établissement, les animateurs des DDEC et les conseillers de FORMIRIS pour présenter la Réforme. Le Rectorat a organisé une ou deux journées de formation disciplinaire ouvertes aux enseignants du public et du privé. Elle réaffirme dit que le LSU est obligatoire et rappelle que le serveur de L’EC devra être compatible pour que les données puissent être accessibles en fin de cycle ou lorsqu’un élève quitte son collège.
Le SG rappelle les modalités du PEF : en parallèle et en fonction des besoins en formation et en emploi du bassin, les Autorités Académiques et le Conseil Régional dressent les listes des formations à ouvrir ou à fermer. Les discussions débouchent sur une Convention qui acte l’accord des formations à ouvrir ou à fermer. In fine, c’est au Conseil Régional que revient la responsabilité d’arrêter la carte des formations mais c’est au Recteur de fournir les moyens pour l’établir.
En ce qui concerne l’apprentissage, c’est le rôle du Conseil Régional. Dernièrement cependant, JY Le Drian et le Recteur ont fait une déclaration commune en faveur d’un apprentissage mixé (sur le cursus ou sur le public d’une même promotion). Le Recteur ne fait pas de l’apprentissage ni un dogme ni une panacée : c’est plutôt une réponse pour faciliter l’insertion professionnelle de certains profils d’élève. Il veille aussi à ce que les formations n’entrent pas en concurrence localement.
Quant aux formations « statut scolaire » dans les CFA, ces établissements sont du hors contrat et le Rectorat n’est pas favorable à ces types de formations, problématiques tant au regard de leur contenu que par leur coût notamment pour les familles déjà économiquement défavorisées.
L’Etat –employeur ne peut pas délaisser ses employés et n’est pas insensible aux personnels en difficultés. L’Etat dispose de certains leviers académiques. Cependant, le Recteur n’est pas le supérieur hiérarchique des directeurs de l’EC. Dans le cas de disfonctionnements avérés, l’agent de droit public peut faire appel à l’Etat-employeur qui en avisera les DDEC et les représentants des chefs d’établissement. Le Rectorat insiste sur le fait que les enseignants ont un contrat avec l’Etat : il n’a pas comme seule prérogative le versement du salaire, il doit aussi d’exiger le respect de ses salariés. Le lien doit être réaffirmé ; d’ailleurs, les élections professionnelles ont constitué un moment important pour développer la communication entre le Rectorat et les enseignants. Le Rectorat souligne que pour qu’il agisse, il lui faut être informé car, souvent, il est interpellé trop tardivement.
Aujourd’hui, outre les soucis liés à certaines gouvernances, de nouvelles tensions apparaissent et sont remontées au Rectorat. En effet, les conflits entre collègues prennent de plus en plus un tournant judiciaire : quand l’un porte plainte contre l’autre.
Les exigences en matière de pastorale liée au caractère propre de l’EC sont exponentielles. La 28ème heure dans le 1er degré, les heures de DGH voire des journées dédiées à la pastorale se sont dernièrement multipliées. La FEP CFDT Bretagne demande si un courrier du Rectorat peut rappeler le cadre légal à tous les directeurs.
Le Secrétaire Général découvre la situation et va avoir un temps de discussion avec le Recteur sur ces dérives. Il rappelle que lorsqu’il a été question de l’ENT avec les DDEC, il a été facile de dire que la pastorale n’avait pas lieu d’être sur un site éducatif.
Pour que les enseignants du réseau agricole en perte d’emploi puissent intégrer le mouvement de l’emploi Education Nationale, il faudrait qu’ils aient accès au serveur.
Depuis le décret de juillet 2016, c’est juridiquement possible mais pas encore techniquement. Il faut adapter les outils mais cela ne concernera que peu de personnes dans la mesure où elles seront classées en priorité 6. Le Rectorat n’a pas, à priori, vocation à résoudre les pertes d’emploi de l’agricole.