Les écoles sont des lieux qui doivent assurer la sécurité de l’ensemble des acteurs des communautés éducatives, tout particulièrement, les enfants doivent pouvoir y grandir sereinement et s’y épanouir pour devenir des citoyens émancipés.
La Fep-CFDT rejette et dénonce tous les actes de violence. Elle se place aux côtés des victimes directes et indirectes de ces violences. Cela a été le cas à Stanislas ou à Compiègne, c’est le cas aujourd’hui pour Betharram. Concernant ce dernier établissement, la justice doit faire son œuvre et réparer autant que possible les destins brisés. L’Éducation nationale doit entendre la parole des enfants et des équipes et mettre en place de véritables mesures pour agir en cas de signalements.
La Fep-CFDT a œuvré pour un programme d’Éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle (EVARS) qui permette aux enfants et aux adolescents de grandir dans une relation équilibrée à l’autre, ce programme permettra d’agir sur toutes les discriminations, apprendra aux jeunes à détecter les camarades et les adultes de confiance et à réagir en cas de violences. Il donnera des informations essentielles pour apprendre collectivement et individuellement à se protéger de toutes agressions.
Alors que ce programme doit être mis en œuvre à la rentrée scolaire prochaine, le ministère de l’Éducation nationale et les institutions organisant le fonctionnement des établissements privés sous contrat, doivent travailler de concert pour qu’il puisse exister pleinement. A la lumière de l’actualité et des poussées réactionnaires portées par de fausses informations, tout le monde doit comprendre que ce programme est d’utilité publique.
La Fep-CFDT a obtenu en juin dernier la mise en place d’un protocole de contrôle des établissements privés sous contrat. Alors que madame Borne annonce que 40% des établissements seront contrôlés d’ici deux ans, la Fep-CFDT demande de la transparence dans les procédures et la transmission de tous les résultats.
Le contrôle de l’utilisation des fonds publics et de la bonne transmission des valeurs de la République, notamment dans le cadre de l’application des programmes, est l’occasion de déceler des situations problématiques et les dérives de certains établissements.
Depuis le 29 janvier 2025, les personnels de droit public des établissements privés sous contrat disposent du droit à un statut de lanceur d’alerte. Garantissant la confidentialité et l’intégrité des signalements, l’arrêté qui installe ce droit, donne un cadre pour protéger toute personne dénonçant des faits graves touchant des membres de leur établissement.
Au-delà de ce nouveau statut, trop souvent des situations d’atteintes aux droits dans des établissements sont remontées et les collègues ne se voient pas assurés d’une protection fonctionnelle. Celle-ci, quand elle est déclenchée, l’est trop tardivement et parfois elle ne protège qu’en partie les collègues.
Diverses actualités ont pu nous montrer que l’administration a fermé les yeux de longues années sur des agissements condamnables. Ce nouveau texte doit être l’occasion de nous donner collectivement la responsabilité de ne rien laisser passer. Les rectorats et les établissements doivent accueillir toutes les remontées et les personnels doivent être sensibilisés et accompagnés dans la découverte de ce nouveau statut possible et de l’ensemble des possibilités qui s’offrent à elles et eux pour faire part de dysfonctionnements.
Eric Vennegues