Décisions dans l’urgence et sans réelle concertation, enseignants largement ignorés, organisation floue pour les élèves et les familles, ce projet de réforme du bac montre les limites de la « méthode Blanquer ». Pour la FEP-CFDT, c'est NON !
Un objectif affiché : réduire le bac à 4 épreuves terminales. Pour quelles raisons ?
Le simplifier ? L’organisation du baccalauréat apparait largement complexifiée : les épreuves ponctuelles de contrôle continu ressemblent plus à des « mini-bacs » qu’à un réel contrôle continu. Elles vont fortement alourdir la charge de travail des enseignants et le stress des élèves.
Mieux orienter ? Les combinaisons de disciplines de spécialités permettront de conserver des classes « d’excellence ». Le passage de trois à deux disciplines de spécialités de première à terminale générera de la « concurrence » entre disciplines au détriment d’une orientation objective pour les jeunes.
Rendre les filières plus lisibles ? Si la voie technologique semble être conservée « en l’état », l’évaluation des bacs technologiques est modifiée afin de se rapprocher de celle du bac général. Des spécialités sans grande signification sont ainsi créées. Quel intérêt pour les élèves ? Quelle lisibilité pour les familles ? Ce rapprochement artificiel entre voie générale et technologique n’a pas de sens.
Revaloriser le travail en équipes ? Une absence de prise en compte de l’impact de la réforme sur les conditions de travail. Rien n’a été dit concernant l’accompagnement des enseignants : concertation ? Formation ? Travail en équipes ? Revalorisation ? Le silence du ministère sur ces points est assourdissant !
Faire des économies ? Les dotations futures restent une énigme. Des craintes fortes existent sur l’emploi. Des pertes d’heures seraient inacceptables pour la Fep-CFDT !
Aller vite en besogne ? L’agenda est absurde et non maîtrisé : les importantes modifications apportées aux projets de texte à la veille du Conseil Supérieur de l’Education montrent bien que ce dossier est mené dans une marche forcée.
Voir un autre article sur le sujet (21/02)
Voir le document de présentation de la réforme publié par le Ministère.
Voir les premières analyses du Conseil Supérieur des Programmes