Un premier résultat, des laissés pour compte, une action à poursuivre
Dans le 2nd degré, une première avancée au 1er septembre 2018
En juin 2017, moins de 100 maitres délégués sur près de 2 000 en Bretagne étaient rémunérés sur une échelle de MA1. En juin 2018, on avoisinait les 400. A partir du 1er septembre 2018, tous les titulaires d'un Bac + 3 de l’Académie seront classés MA1.
Nous ne pouvons que saluer cette avancée salariale pour de nombreux collègues : concrètement, les nouveaux profs sont directement classés MA1. Les anciens MA2 sont installés en tant que MA2 (urgence de la paye de septembre) puis seront reclassés MA1 dans le courant du trimestre. Ce premier pas salarial est réellement significatif : par exemple, au 1er échelon, l’indice passe de 321 à 349, soit un gain de 131,2 Euros en salaire brut mensuel. Cette avancée est le fruit des négociations et des actions menées depuis 2017.
Cependant, lorsque l’on note que 1 110 maitres délégués sont actuellement en poste à l’année dans l’Académie, sans compter tous ceux qui effectuent ou attendent d’effectuer un remplacement. Combien profiteront réellement de cette avancée ?
Côté syndical, la FEP CFDT a été le fer de lance de cette mobilisation. D’autres en parlent mais n’agissent pas, quitte à dénigrer nos engagements et actions ! Imperturbable et déterminée, la FEP CFDT continue de prioriser cette revendication. Notons aussi l’implication forte dans ce dossier, côté chefs d’établissements, du Snceel.
Dans le 1er degré, le Rectorat traîne les pieds.
A chaque rentrée, nous entendons des chiffres de plus en plus alarmants côté suppléances avec une baisse du nombre d’enseignants suppléants qui s’accroit d’année en année, la situation devient critique : à la CDE du 27 août, la DDEC 29 annonçait 170 suppléants sur ce seul département et lançait un appel aux candidatures.
Comment s’étonner d’une telle pénurie lorsque l’on connait les conditions d’exercice des suppléants (cf livre noir de la FEP-CFDT) ? La reconnaissance des suppléants comme enseignants à part entière à travers une juste rémunération est un combat de longue date que mène la FEP-CFDT. Nous rappelons qu’au 1er échelon, l’indice est de 321 pour un enseignant MA2, ce qui correspond à moins de 1200 € net pour un temps complet.
Nous revendiquons depuis longtemps un passage de MA2 à MA1, ce qui signifie pour ces enseignants, un changement d’indice équivalent à 131,2 Euros de plus en salaire brut mensuel.
Si le Rectorat a consenti à ce que les maîtres délégués du second degré titulaires d’un bac + 3 passent de l’échelle de rémunération des MA2 à celle des MA1, pourquoi ne le ferait il pas pour leurs homologues du 1er degré, leur reconnaissant ainsi la même valeur et les mêmes droits ?
La FEP CFDT s’engage sur les revendications qu’elle porte haut et fort :
La FEP CFDT fera le point en octobre avec le Rectorat de Rennes sur le calendrier du reclassement, le nombre d’enseignants concernés, et de ce fait le nombre d’exclus du dispositif. Pour la FEP CFDT, tous les Maitres auxiliaires doivent pouvoir bénéficier de ce type de reclassement : MA2 contractuels, MA2 ayant un diplôme inférieur à bac + 3 compensé par une expérience professionnelle…
Poursuite et accentuation des actions menées avant l’été afin de titulariser un nombre conséquent de précaires : postes aux concours internes, liste d’aptitude, création d’un corps de « titulaires remplaçants » par intégration des suppléants actuels ayant une certaine ancienneté. C’est une demande réitérée des élus FEP CFDT en CCMI, CCMA et CCMMEP. En dépassant largement le chiffre de 2 000, le nombre de Maitres délégués dans l’Académie progresse encore cette année où, le nombre de postes offerts au CAER est en baisse et le concours réservé supprimé !
Afin que ces revendications soient enfin entendues, la FEP CFDT relance une grande campagne de communication et d’interpellation sur cette situation ubuesque.