Pour les enfants des enseignants et AESH qui seront en classe :
L’accueil de leurs enfants sera assuré les jours d’ouverture de leurs établissements, au même titre que ceux des enfants de soignants.
Pour les personnels vulnérables :
Dans le contexte de pandémie de Covid-19, afin de protéger les agents les plus vulnérables, ceux-ci sont invités à rester chez eux et ne participent pas au travail en présentiel. https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/covid-19-procedure-d-arret-de-travail-simplifiee-pour-les-personnes-vulnerables
Pour la FEP-CFDT :
Il est important que les personnels vulnérables signalent au plus tôt leur situation au rectorat via leur chef d’établissement, et qu’ils contactent le médecin académique ainsi que leur médecin traitant.
L’annonce faite par le ministre le 21 avril « Les enseignants qui vivent avec des personnes vulnérables poursuivront le télétravail et l’enseignement à distance. » doit être suivie d’effet. La procédure à suivre est la même que celle pour les personnels vulnérables. La FEP-CFDT peut vous aider dans vos démarches.
Pour les enseignants ayant des enfants de moins de 16 ans dont les écoles n’ouvriront pas :
Il est important qu’ils signalent au plus tôt leur situation au rectorat via leur chef d’établissement.
Pour les écoles :
- Entre le 4 et le 7 mai : concertation des équipes pour étudier la possibilité d'ouverture , selon le protocole sanitaire défini par le ministère ;
- Lundi 11 mai : réouverture possible des écoles si les conditions sanitaires peuvent être effectivement mise en place, prérentrée des enseignants ;
- Mardi 12 mai : rentrée, selon le rythme d’alternance défini localement, des élèves volontaires des classes de CP et CM2 avec un effectif maxi de 15 par classe ; ainsi que ceux des classes de GS avec un effectif maxi de 10 par classe ;
- Jeudi 14 mai : rentrée, selon le rythme d’alternance défini localement, des élèves volontaires des classes de CE1, CE2, CM1, avec un effectif maxi de 15 par classe ; ainsi que ceux des classes de PS et MS avec un effectif maxi de 10 par classe.
Ce calendrier peut être aménagé localement notamment pour les classes multiniveaux.
Pour les collègues et lycées :
- Lundi 18 : réouverture possible des collèges, rentrée des élèves volontaires, priorité aux 6ème et 5ème
- Fin mai : décision sera prise pour les lycées, en cas de réouverture : rentrée des élèves volontaires, priorité aux LP, les BTS semble être compris dans les lycées
Hiérarchiser les enjeux – la santé publique prime
La protection sanitaire des personnels et des élèves est prioritaire. Ce principe, et lui seul, est à considérer dans la décision qui doit être conduire à rouvrir ou non un établissement.
Pour la FEP-CFDT :
Il ne peut y avoir ouverture si les conditions ne sont pas réunies. Les instances représentatives du personnel (CSE et commission SSCT) doivent être consultées avant toute prise de décision. Rappelons que c’est une obligation légale du chef d’établissement et qu’il ne peut refuser de s’y soumettre.
Rouvrir sous-entend que l’établissement est en mesure d’apporter la preuve aux familles, aux jeunes et aux adultes de l’établissement qu’il est en mesure de faire en sorte que le protocole sanitaire diffusé par le ministère soit effectivement respecté tant par les adultes (parents et personnels) que par les jeunes et ce sur la durée.
Cela sous-entend aussi une information / formation des adultes et des enfants. Il faut permettre aux familles de sensibiliser et d’éduquer les enfants au respect du protocole (gestes barrière, distanciation physique, respect des consignes données). L’école ne pourra pas faire cela seule.
Bien sûr cela nécessite aussi qu’une organisation pédagogique réaliste ait été définie et communiquée aux familles.
Chaque famille doit savoir sur ce point ce qui attend son enfant qu’il soit en classe ou à la maison. Les consignes rectorales sont d’insister sur l’intérêt de la présence en classe. Une prochaine publication du ministère en fixera les modalités et les attendus pédagogiques.
Principes définis dans le protocole sanitaire
- Le maintien de la distanciation physique
- L’application des gestes barrière
- La limitation du brassage des élèves
- L’assurance d’un nettoyage et d’une désinfection des locaux et matériels
- L’information la communication et la formation
Aspects matériels inhérent au protocole (non exhaustif)
- Equipements individuels : Masque, Gel hydroalcoolique. Pour les jeunes le masque est fourni par les parents. Le masque est porté toute la journée par les adultes en face à face.
- Equipements collectifs : Point d’eau, savon, essuie main jetable (prévoir au moins 15 lavages par jour), lingettes désinfectantes (en grand nombre, à disposition dans chaque classe), panneaux de signalétique, marquage au sol, rubalise, barrières
- Pour le personnel de nettoyage, en plus des EPI, désinfectant ou javel, lingettes désinfectante. Sols, tables, chaises : minimum une fois par jour ; Pts de contacts, toilettes, plusieurs fois par jour.
Pour la FEP-CFDT :
L’établissement doit pouvoir garantir un approvisionnement suffisant et régulier de ces équipements sur la durée.
Aspects organisationnels inhérent au protocole (non exhaustif)
- Organisation du nettoyage et de la désinfection (le personnel actuel est-il en nombre suffisant ?)
- Surveillance du respect des gestes barrières et du maintien de la distanciation physique : lors de l’accueil, en classe, lors des circulations, sur la cours, sous le préau, aux toilettes, dans la salle de sieste, lors des repas – si possible en classe, lors des activités sportives ou culturelle. Limiter au strict minimum le matériel pédagogique utilisé.
Pour la FEP-CFDT :
Il sera pour le moins très difficile de réunir toutes ces conditions d’ici le 11 mai.
De plus l’expérience des enseignants actuellement volontaires dans les établissements montre qu’il est très difficile de faire respecter strictement les gestes barrière et la distanciation sociale alors même que les effectifs sont très réduit.
Le calendrier est beaucoup trop resserré et le nombre d’adultes dans les établissements très insuffisant. La FEP-CFDT pense que l'application de ce protocole sanitaire n'est pas tenable strictement.
Elle demande une rentrée plus échelonnée des classes afin que les personnels dans les établissements acquièrent au fur et à mesure une maitrise suffisante pour assurer la sécurité de chacun.
Organisation du périscolaire :
- Restauration : réouverture ou non des cantines ? Le protocole sanitaire préconise de faire manger les enfants dans les salles de classe.
- Garderies et études : pourront-elles être ouvertes ? Le personnel est-il en nombre suffisant pour s’assurer du strict respect du protocole sanitaire ?
Travail des enseignants :
Le nombre d’élèves volontaires sera connu d’ici le 6 mai, mais tous ne le seront pas. L’enseignant devra assurer un travail en présentiel et en distanciel.
Si la restauration se fait en classe, qui surveille ?
Pour la FEP-CFDT :
Présentiel et distanciel doivent être organisés pour ne pas induire de surcharge de travail. Il n'est pas concevable qu'un enseignant soit contraint d'assurer pleinement ses heures de cours d'une part et de travailler en distanciel d'autre part. Cela a clairement été précisé par le ministre.
Ce n'est pas le rôle des enseignants que de surveiller le repas du midi. Ils ne peuvent de toute manière pas travailler en journée continue sans avoir de pause méridienne.
Et une fois rouvert ?
S’il s’avère que le protocole sanitaire n’est pas ou ne peut pas être tenu ?
Si une famille se plaint d’un défaut de respect du protocole ?
La FEP-CFDT aidera les personnels à faire valoir leurs droits collectifs et individuels (droit d'alerte et droit de retrait) auprès de L’IA et du rectorat - ou de l’inspection du travail pour les personnels Ogec.
La FEP-CFDT rappelle aussi que bien que permettre et assurer l’application du protocole relèvent de la responsabilité du chef d'établissement, il ne peut en aucun cas prendre seul ses décisions. D’une part la consultation, dans le plein respect des formes, des instances du personnel est une obligation légale incontournable, d’autre part la concertation avec les collectivités territoriales est indispensable.
Elle défend qu’Il est primordial que les équipes s’impliquent dans le processus de réflexion et que la parole y soit libre, même si elle est contradictoire et contrariante.
Les doutes concernant cette réouverture et plus encore, à juste titre, le sentiment d’insécurité sont largement partagés par les personnels.
Le chef d’établissement devra rassurer les personnels ainsi que les jeunes et leurs familles ce ne sera pas possible sans consultation et écoute attentive.
Rappelons que l’enjeu n’est pas de rouvrir l’établissement aux élèves à la date prévue, mais bel et bien d’assurer pleinement la sécurité sanitaire des jeunes et des adultes qui pourraient s’y trouver.