La Fep-CFDT, première organisation syndicale dans l’enseignement privé sous contrat, et le SGEN-CFDT avaient appelé à la grève le mardi 12 décembre dans les lycées professionnels.
Les 2 fédérations s’opposent à la nouvelle organisation de l’année de Terminale, annoncée par la ministre, et qui doit s’appliquer à la rentrée 2024.
C’est une véritable casse sociale qui s’organise. Casse sociale pour des jeunes assignés à leur territoire et voués forcément à des métiers en tension près de chez eux. Casse sociale pour les professeurs de lycée professionnel qui vont perdre leur emploi.
Dans l’enseignement privé sous contrat, un collègue qui voit son temps de travail réduit à moins d’un mi-temps perd son emploi et est licencié.
Sur les 11 000 professeurs de lycée professionnel, nombreux sont ceux dont l’avenir est suspendu à la carte des formations.
Malheureusement, nos alertes sont restées vaines. Cette somme d’inquiétudes n’a pas trouvé de réponses précises de la part du ministère. Pire, celui-ci a préféré recevoir les gestionnaires de l’enseignement catholique avant ses propres agents qui y travaillent.
Mais les professeurs du privé sous contrat, s’ils travaillent bien dans l’enseignement privé, sont des agents publics rémunérés par l’État. Ils représentent même 20% des enseignants.
La réforme bouclée à la hussarde laisse un goût amer.
Si le gouvernement avait écouté les représentants des enseignants, nous n’en serions pas là.
Quel mépris pour le dialogue social, qui, réforme après réforme, n’est décidément qu’un simple affichage.
Luc Grimonprez, SG SGEN CFDT Bretagne, Ollivier Schouten, SG FEP CFDT 35