Les obligations horaires des enseignants sont de 24 heures par semaine.
La 25ème heure(ou 28ème heure en prenant en compte l’annualisation des 108 hrs) correspond à l’heure de caractère propre (culture religieuse, éveil à la foi, catéchèse…).
En rappelant que cette fameuse 28ème heure est faite de façon volontaire et bénévole, la Fep CFDT se voit opposer des reproches quelquefois irrespectueux qui laisseraient penser que ceux qui ne souhaitent pas faire cette heure de pastorale mettent en danger leur établissement, sont des tire-au-flanc voire, pire, n’ont rien à faire dans l’Enseignement Catholique.
Par contre, il est intéressant de voir qu’on parle de 28ème heure (pour les écoles élémentaires) et jamais de 19ème heure (pour les collèges, lycées) !
Quand les Professeurs du Second degré ne souhaitent pas faire cette heure, elle est prise en compte par des profs volontaires, des parents d’élèves ou des membres des équipes paroissiales sans que cela ne mette l’établissement en faillite !
On est donc bien sur un sujet plus spécifique au premier degré, voilà encore une différence de traitement des enseignants dans l’Enseignement Catholique.
Traditionnellement, l’enseignant du 1er degré est une enseignante, une femme. Alors, dans une culture patriarcale, on ne peut que déplorer des comportements infantilisants vis-à-vis des enseignant(e)s des écoles élémentaires. Il est inacceptable de subir des pressions, de se sentir culpabiliser, critiquer sur son investissement professionnel, lorsqu’on ne souhaite pas mener cette heure de caractère propre.
Rappelons ce qu’écrit l’Enseignement Catholique dans sa publication de 2007 : Etre enseignant dans l’enseignement catholique : « Le chef d’établissement sollicite des professeurs pour participer à la catéchèse. Un éventuel refus d’un professeur ne peut lui être préjudiciable. Par ailleurs, chaque enseignant peut exprimer son souhait de participer aux activités pastorales ou catéchétiques.
La catéchèse est adressée aux élèves et à tous ceux qui le souhaitent et ne saurait en aucun cas être imposée. « L’enseignement catholique ne peut pas renoncer à la liberté de proposer le message et d’exposer les valeurs de l’éducation chrétienne. Il devrait être clair à tous qu’exposer et proposer n’équivaut pas à imposer. »
La FEP est là pour redire les obligations de service des enseignants, repréciser le principe de la liberté de conscience et de l’égalité.
Le syndicat est bien l’organisation qui rappellera sans cesse ces droits !