Le 14 avril au soir, le président de la république a décidé de promulguer la loi sur la réforme des retraites.
Sauf coup de théâtre, le passage progressif de l’âge légal de 62 à 64 ans devrait commencer à se traduire
dans les faits dès le 1er
septembre 2023.
Cependant, les 15 manifestations depuis janvier contre la réforme des retraites n’auront pas été vaines,
elles auront fait trembler un exécutif aux abois qui ne peut plus maintenant agir seul.
L’intersyndicale a gagné le combat de l’opinion publique, de l’analyse sérieuse du projet et a su organiser
le soulèvement de millions de citoyens.
Le rapport de force a changé et il est maintenant en faveur des syndicats.
L’État qui pariait sur une intersyndicale qui vacillerait à la moindre anicroche s’est, encore une fois,
lourdement trompé.
Les négociations qui vont maintenant s’engager sur la qualité de vie au travail, sur l’emploi des seniors,
sur les salaires, sur les aménagements du temps de travail vont être menées par les syndicats en position
de force.
Les partenaires sociaux, la CFDT en tête, vont, par exemple, exiger que les aides publiques aux
entreprises soient « conditionnées » à des objectifs sociaux et environnementaux.
Le 6 juin,2 jours avant le vote à l’assemblée nationale de la proposition LIOT sur l’abrogation de la
réforme, nous irons une fois encore dire « NON » aux 64 ans dans la rue.
D’autres combats vont être à mener avant l’été à l’éducation nationale.
Le ministre N’Diaye a dévoilé ses projets de pacte et de socle.
Si sur le socle la CFDT donne son aval, il n’en est rien avec le projet de pacte.
Comment peut-on oser proposer des primes à des volontaires pour des missions qui sont déjà réalisées par
tous les enseignants depuis des années sans aucune rémunération ?
Nous aurons aussi à être très vigilants sur le devenir du lycée professionnel car, même si le projet de
départ a été « allégé », il n’en demeure que beaucoup d’inquiétudes subsistent.
L’avenir du lycée professionnel est en jeu, la CFDT s’opposera fermement à son démantèlement.
Une fois de plus nous ressentons un sentiment de mépris et de méconnaissance des tâches de notre
profession.
Alors, restons mobilisés, soyons encore prêts à aller nous battre pour nos convictions.
Ollivier Schouten