Fin juillet dernier, Gabriel Attal a été nommé ministre de l’Éducation nationale mais dès la fin août, le président de la république a annoncé, au risque de déjà semer le trouble auprès des enseignants, que l’Éducation était son « domaine réservé ».
Alors, qui est à la tête des décisions qui vont être prises dans ce ministère ?
Le 4 septembre, jour de rentrée, la FEP et le SGEN CFDT ont obtenu une audience auprès de la conseillère sociale du ministre Attal, Mme Tchou-Conraux, lors de son déplacement en Ille et Vilaine.
Pendant les 2 heures que nous avons passées avec elle, nous avons pu échanger sur les principales problématiques de notre profession :
Souffrances au travail, revalorisations salariales ( sous forme de primes) inégales, formations inadéquates, impossibilités de mener à bien différentes missions ( comme l’accueil des élèves à besoin particuliers), surcharge de travail, le Pacte, la mauvaise reconnaissance de l’investissement des enseignants, un dialogue social aux « abonnés absents » depuis 6 ans…
La conseillère nous a écouté, nous a répondu que le nouveau ministre était très attaché au dialogue social et qu’il souhaitait un nouveau mode de communication.
A la FEP-CFDT nous jugerons sur les actes mais depuis juillet il nous semble que la communication a peu évolué : Abaya, uniforme, tenue unique ont été les leitmotivs repris par tous les médias pour, surtout, ne pas donner d’informations sur le manque de personnel ou le problème des classes surchargées de cette rentrée scolaire.
Cependant, espérons que la volonté de lutter contre le harcèlement scolaire, véritable fléau de notre société, sera concerté avec les équipes, qu’elle ne sera pas un énième tour de passe passe médiatique et que le ministre saura reconnaître que l’École n’est pas responsable de tous les maux.
Les changements dont l’Éducation Nationale a besoin ne pourront se faire sans la participation et l’écoute des équipes éducatives qui sont sur le terrain.
Ollivier Schouten