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Article publié le
30/11/2017

Suppléants, DA

Etre Maître délégué ce n'est pas un métier !

Après la parution du livre noir des maîtres délégués, la FEP-CFDT Bretagne propose de rencontrer les suppléants et les DA de l'Académie. Venez témoigner le mercredi 13 décembre pour améliorer la situation des 2000 DA et suppléants de l'académie.

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Ces rencontres sont organisées le mercredi 13 décembre 2017 à 15H en différents lieux :

  • A Rennes, à la CFDT - 10, Bd du Portugal
  • A St Brieuc, à l’espace syndical - 93, Bd Edouard Prigent
  • A Brest, à l’UL CFDT - 9 rue de l’Observatoire
  • A Vannes, à l’UL CFDT - rue Olivier de Clisson
  • A Lorient, à l’UD CFDT - Bd Cosmao Dumanoir

Un constat affligeant

21 % des enseignants du second degré sont des maîtres délégués, 14 % dans le premier degré. C’est-à-dire que ces personnes, aussi appelés MA ou suppléants, ne disposent pas de contrat définitif et assurent des remplacements dans des conditions souvent difficiles.

Dans l’Académie de Rennes, ils sont plus de 2 000. Précaires et mal rémunérés, ils sont les exploités du système éducatif dans l’enseignement privé.

Confronté à la pénurie d’enseignants, l’enseignement catholique s’en est aussi ému récemment en pointant l’inégalité de traitement entre le public et le privé. C’est en effet une injustice de taille.

Mais même corrigée, ce que la Fep-CFDT revendique évidemment, le système restera inacceptable tant qu’on recrutera massivement des remplaçants en les plaçant inévitablement en situation de grande précarité. La création d’un corps de « titulaires –remplaçants » s’impose pour sortir de l’impasse et enfin, reconnaitre le travail effectué.

C’est la raison pour laquelle la Fep-CFDT, le Spelc et le Snec-CFTC ont lancé, avant l’été, une pétition pour alerter les pouvoirs publics. Le message n’a pas été reçu. Il va donc falloir le marteler et peut-être même envisager des actions plus marquées : rassemblement, mobilisation, rencontre d’élus….

Des objectifs certes ambitieux et pourtant justes et indispensables

  1. Obtenir une « dé-précarisation drastique » en ramenant le taux de Maitre Délégués au niveau de celui des contractuels dans l’enseignement public, soit environ 6%.Cela pourrait se faire par une augmentation du nombre de postes aux concours ou par liste d’aptitude.
  2. Obtenir à court terme une égalité salariale avec le public.

Ces deux revendications, portées par la FEP CFDT, ne pourront être satisfaites que par une longue mobilisation des intéressés, mais également des maitres titulaires.

La phase 1 de l’action « Agir avec et pour les maîtres délégués » doit permettre de sensibiliser tous les acteurs concernés par ce sujet. Elle sera menée sur l’ensemble du territoire national.

Elle s'est concrétisée par la publication du "livre noir des Maîtres Délélégués". Avant la fin du trimestre, les 49 syndicats de la FEP CFDT l'auront adressé aux Rectorats et aux Dasen. La fédération l'a délà transmise au Ministère. 

Que contient ce livre noir ?

Télécharger le livre noir.

C'est un recueil de portraits de Maîtres Délégués et leurs témoignages. Exemples :

  • MD qui enchaîne les remplacements, qui doit couvrir 4 écoles, qui doit faire face à des frais importants …
  • YP perçoit un salaire de 950 euros car il exerce à temps partiel non choisi. De plus, il travaille sur 2 établissements, ce qui accentue ses frais de route.
  • ALP perçoit 1320 Euros pour un temps complet. Une de ses amies enseigne sur le même type de poste dans le réseau public et a  une rémunération supérieure de l’ordre de 300 euros.

En effet, La précarité se manifeste par une rémunération dépassant à peine le SMIC, du temps partiel imposé, des perspectives de carrière aléatoires, un accès réduit à la formation, une protection sociale au rabais… Ce dossier sera complété par les revendications de  la Fep CFDT en termes de dé-précarisation et d’évolution salariale énumérées plus haut.

Mobilisons-nous pour imposer cette justice sociale.

Enseignants précaires, faîtes remonter votre situation et préparer vous à vous mobiliser ! Enseignants titulaires, soyons solidaires !


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